SIGNES DE LA ROMANISATION
Michel FEUGÈRE, Michel PASSELAC, Christophe PELLECUER, P. GARMY*
avec la collaboration de V. BEL, J.-C. BESSAC, C.-A. de CHAZELLES, J.-L. FICHES, S. MAUNÉ, M. MONTEIL, A. ROTH CONGES, M. et R. SABRIÉ**
En Gaule comme dans d'autres provinces occidentales, la romanisation est à la mode : c'est que la multiplication spectaculaire des données archéologiques, ces dernières années, apporte aux historiens un renouveau documentaire susceptible d'étayer ou d'infirmer les propositions traditionnelles. On dispose aujourd'hui, c'est évident, d'une quantité d'informations bien supérieure à celle dont disposaient nos prédécesseurs. Mais la romanisation, surtout lue à travers ses signes tangibles, ceux que l'archéologue peut observer et mesurer, n'a pas suscité partout le même intérêt : en Gaule du Sud, malgré un contexte général propice
* M. Feugère, M. Passelac, Ch. Pellecuer (responsables du Thème 34 de l'UMR 154) : UMR 154 du CNRS, 370 Av. de Pérols, 34970 Lattes. P. Garmy (Président du Comité de Lecture de la Revue Archéologique de Narbonnaise) : Conservateur Régional de l'Archéologie Languedoc- Roussillon, 5 rue Salle l'Evêque, 34026 Montpellier. ** V. Bel, AFAN ; J.-C. Bessac, C.-A. de Chazelles, J.-L. Fiches, A. Roth Congés, UMR 154 du CNRS, 370 Av. de Pérols, 34970 Lattes ; S. Mauné, M. Monteil, M. et R. Sabrié, chercheurs associés à l'UMR 154 du CNRS.
à des approches multiples et des recherches parfaitement documentées, la réflexion n'était pas aussi approfondie qu'on aurait pu le souhaiter. Aussi nous a-t-il paru indispensable de regrouper, sous la forme de cette chronique, les dossiers demandés sur ce thème à une quinzaine de chercheurs méridionaux.
Dès l'origine de l'UMR 154 (Unité Mixte de Recherche « Sociétés de la Protohistoire et de l'Antiquité en France méditerranéenne »), les signataires de cette introduction ont souhaité proposer à leurs collègues un thème de réflexion transversal ; le processus de la romanisation, concernant à la fois protohistoriens et antiquisants, s'imposait de lui-même. Nous avons cependant voulu l'aborder d'une manière spécifique, en partant des données de l'archéologie. « Signes de la romanisation », devenu thème 34 de notre équipe, a donc donné lieu à un débat interne, puis à un séminaire réuni à Lattes le 6 février 1996. C'est dans le prolongement de cette rencontre que nous avons ensuite envisagé cette chronique, précédée des quelques notes qu'on va lire.
/L4JV. 31, 1998, p. 299-353.
